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＜p＞EXTRAIT:＜/p＞ ＜p＞ ＜/p＞ ＜p＞II＜/p＞ ＜p＞STANCES.＜/p＞ ＜p＞Cette pièce, adressée à une dame de Provence dont on ignore le nom, fut publiée＜/p＞ ＜p＞d'abord dans le Temple d'Apollon (Rouen, l611), recueil que nous n'avons pu nous＜/p＞ ＜p＞procurer, puis dans le Cabinet des Muses (1619). Elle ne reparut ensuite, et＜/p＞ ＜p＞très-incorrectement, que dans l'édition de Saint-Marc, qui l'a donnée avec＜/p＞ ＜p＞raison comme composée avant le mois de juin 1586. En effet, dans＜/p＞ ＜p＞l'avant-dernière strophe, le poëte, alors en Provence, fait allusion à son＜/p＞ ＜p＞protecteur, Henri d'Angoulème, dont nous venons de parler, lequel fut tué à Aix＜/p＞ ＜p＞par Philippe Altoviti, baron de Castellane, le 2 juin 1586 (voyez à cette date＜/p＞ ＜p＞le Journal de l'Estoile}.＜/p＞ ＜p＞ ＜/p＞ ＜p＞Si des maux renaissants avec ma patience＜/p＞ ＜p＞N'ont pouvoir d'arrêter un esprit si hautain,＜/p＞ ＜p＞Le temps est médecin d'heureuse expérience;＜/p＞ ＜p＞Son remède est tardif, mais il est bien certain.＜/p＞ ＜p＞ ＜/p＞ ＜p＞Le temps à mes douleurs promet une allégeance, 5＜/p＞ ＜p＞Et de voir vos beautés se passer quelque jour;＜/p＞ ＜p＞Lors je serai vengé, si j'ai de la vengeance＜/p＞ ＜p＞Pour un si beau sujet pour qui j'ai tant d'amour.＜/p＞ ＜p＞ ＜/p＞ ＜p＞Vous aurez un mari sans être guère aimée,＜/p＞ ＜p＞Ayant, de ses desirs amorti le flambeau; 10＜/p＞ ＜p＞Et de cette prison de cent chaînes fermée＜/p＞ ＜p＞Vous n'en sortirez point que par l'huis du tombeau.＜/p＞ ＜p＞ ＜/p＞ ＜p＞Tant de perfections qui vous rendent superbe,＜/p＞ ＜p＞Les restes du mari, sentiront le reclus;＜/p＞ ＜p＞Et vos jeunes beautés floriront comme l'herbe, 15＜/p＞ ＜p＞Que l'on a trop foulée et qui ne fleurit plus.＜/p＞画面が切り替わりますので、しばらくお待ち下さい。

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